MANIÈRES DE VOIRE

MANIÈRES DE VOIRE

Mes articles parus dans la presse sénégalaise


Un remaniement pour baliser la route du fils.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Me Abdoulaye WADE nous a familiarisés à des remaniements et des réorganisations perpétuels dans ses différents gouvernements. Celui de ce 14 Octobre 2009 en est le n-nième mais ce dernier par rapport aux autres à des relents politiques que le peuple a le droit et le devoir de déchiffrer. En effet, en mettant Abdoulaye BALDE, un leader actif de la génération du concret, à la tête du ministère des  forces armées notre cher Président ne cesse de préparer au Sénégal un scénario à la syrienne ou plus récemment à la gabonaise.  Autrement dit, le secrétaire exécutif de l’ANOCI au commande des forces armées sénégalaises cela signifie mettre l’armée dans l’escarcelle de la génération du concret et ainsi préparer à petits pas mais à pas sûrs  l’ascension du fils du père vers le sommet voir vers les cimes de l’Etat.

Cette hypothèse que la plupart des sénégalais pensent impossible dans ce pays où le recours aux suffrages universelles  dans le choix du personnel politique date du 19ième siècle ne cesse de prendre de jours en jour forme. Et ce remaniement est une preuve par mille qu’Abdoulaye WADE prépare son fils à être le quatrième président de la république du Sénégal et donc par conséquent son successeur à l’avenue Léopold Sédar Senghor. Ceci est confirmé aujourd’hui par les nominations des sieurs Abdoulaye BALDE et Bécaye DIOP aux très stratégiques ministères de l’intérieur et des forces armées. En effet, Monsieur DIOP patron de la police et M. BALDE chef des forces armées, le président de la république ne saurait trouvait meilleurs gardes fous pour assurer à son fils  une ascension sans difficulté et sans heurts vers le palais.

Cependant, nous invitons Me WADE à réfléchir mille fois avant de passer à l’exécution de son satanique projet car ni une police manipulée encore moins une armée corrompue ne pourrait contenir la réaction d’un peuple foudroyée par la crise économique  et meurtrie par les agissements d’un pouvoir politique insoucieux de ses responsabilités.

Au peuple sénégalais, nous disons que l’heure du sommeil est révolue et que le temps de la fatalité est dépassée depuis mathusalem. Par conséquent c’est à lui que revient l’honneur d’assurer que la démocratie sénégalaise chantée sous tous les cieux restera à jamais comme étant l’éclaircie dans les ténèbres d’un continent meurtri par des actes anti-démocratiques.  


19/10/2009
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Malika, une commune en péril écologique.

Située à 22 km de Dakar, sur la frange de la bande côtière du littoral nord, la commue d’arrondissement de Malika se développe sous l’aire du village traditionnel du même nom.

Connue surtout comme étant un sanctuaire de la confrérie layènne, la commune d’arrondissement de Malika  couvre une superficie de plus de 805 ha et compte plus de 40.000 habitants.

A l’image de plusieurs collectivités locales, elle est confrontée à d’énormes difficultés dont les non moins importantes restent liées à l’environnement. En outre, cette commune d’arrondissement bénéficie d’une bonne géographie car faisant frontière avec l’océan atlantique et abritant l’une des rares zones humides de la région de Dakar en l’occurrence le lac Wouye.

S’il est vrai que le lac Wouye avec toute sa biodiversité d’une part et son importance économique et écologique pour toute la localité d’autre part est menacée de disparition faute d’un plan de gestion cohérent non élaborée par les autorités locales et étatiques. Il constitue cependant un problème écologique mineur face à celui qui pourrait dans quelques années mettre ce paisible village religieux au devant de l’actualité nationale voire internationale.

 



En effet comme l’illustre les photos ci-dessus, l’érosion côtière commence à faire des dégâts énormes sur les habitations construites sur les rivages de la mer. Malheureusement ce phénomène risque de connaître dans moins d’une dizaine d’années des conséquences plus graves si rien n’est fait. En d’autres termes, si le processus de construction de sites d’habitations dans cette zone n’est pas stoppé, la commune d’arrondissement de Malika court une grande catastrophe écologique et l’exemple du quartier de Thiawlène à Rufisque devrait être un cas d’école.

Par ailleurs ce qui est bizarre dans cette affaire c’est qu’on ne peut pas comprendre qu’une mairie ou tout autre service que ce soit puisse accorder à des tiers le droit de construire et d’habiter sur le domaine maritime qui est supposé inaliénable.

En tout état de cause, nous jeunes de Malika, profitons de cette tribune pour alerter les autorités publiques du danger qui guette cette commune d’arrondissement afin qu’elles prennent les mesures idoines pour éviter une catastrophe. Il nous semble également important de signaler que cette réaction devrait être rapide car au moment où l’on écrit cet article des lotissements ont été déjà élaborés à moins de 150m du rivage pire des propriétaires ont même commencé à construire leur parcelle.

Pour terminer, nous osons espérer que cette alerte trouvera des oreilles attentives auprès des autorités concernées car il serait dommage de laisser ce phénomène d’occupation du domaine maritime perduré avant même de penser aux conséquences que cela pourrait avoir sur l’environnement et la sécurité des populations. C’est ainsi qu’il urge de stopper les lotissements dans la zone côtière de la commune d’arrondissement de Malika mais aussi trouver des moyens de protéger la commune face à l’avancée de la mer. En effet, le problème y est réel car accentué d’une part par l’extraction du sable marin avec l’ouverture de nouvelles carrières tous les jours et d’autre part par l’âge avancé des filaos qui fixaient les dunes.


13/08/2009
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QUAND LA BANLIEUE DIT NON À UNE POLITIQUE DE DISCRIMINATION POSITIVE !

 

Depuis quelques semaines, la presse ne cesse de faire échos de la nouvelle trouvaille du Président de la République pour lutter contre le manque d’emploi ou le chômage des jeunes de la banlieue. Faut-il voir à ces TGP (Très Grands Projets) un outil de politique social qui permettra à tous les jeunes de la banlieue de sortir de la misère et de la précarité dans laquelle ils sont plongés depuis leur naissance.

Pour qu’on ne nous taxe pas d’être un sénégalo-péssimiste ou d’être un oiseau de mauvaise augure, nous laisserons à Me Wade le bénéfice du doute, espérant qu’il saura bien le saisir. Dans tous les cas, tout milite à ce qu’on s’attende à un cuisant échec car si on récapitule depuis 2000, date de l’avènement du régime libéral, à nos jours, combien de projets ont été annoncé par le Président sans qu’ils ne voient jusqu’à maintenant la lumière du jour, combien de projets ont sombré après la pause en tambours et trompette de leur première pierre. Tout cela pour vous dire, Monsieur le Président, que cette nième annonce est loin de faire courir les jeunes de la banlieue que nous sommes car nous avons appris à vous connaître et à comprendre votre politique.

 Par ailleurs, vous avez raison en parlant de la souffrance des jeunes de la banlieue (au même titre que le reste des jeunes du pays) mais vous avez mal analysé les causes de cette souffrance. En effet les jeunes de la banlieue souffrent mais cette  souffrance est loin de découler d’un déficit de formation encore moins d’un quelconque analphabétisme. Monsieur le Président, les jeunes de la banlieue souffrent mais cette souffrance est due à la politique du YAAMANEX que vous et vos différents gouvernements meniez depuis bientôt une décennie. Autrement dit, les jeunes de la banlieue ne vous demandent  pas une politique de discrimination positive pour favoriser leur développement. Ce dont nous réclamons c’est plutôt une politique excluant le népotisme et basée sur la méritocratie, c'est-à-dire une POLITIQUE JUSTE. En fait, Monsieur le Président, nous jeunes de la banlieue sommes assez intelligents pour réussir dans n’importe quel système pourvue que les jeux  et la régulation qu’il nécessite soient claires et justes. 

En conclusion, Monsieur le Président, nous portons à votre connaissance que la banlieue regorge de cadres supérieurs, d’ingénieurs, de techniciens, de menuisiers (etc) prêts à servir leur pays mais qui ne réclament pas de politiques particulières car vous êtes plus que le Président des jeunes de la banlieue, vous représentez toute la NATION alors oeuvrez pour un SENEGAL JUSTE et nous trouverons nos marques.  


13/08/2009
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